Le respect des pronoms pour l’inclusion

By |2023-04-23T21:31:34-07:00juin 9, 2022|OSIG / SOGI|

Les pronoms personnels représentent une partie importante de notre identité et ils influencent grandement l’usage de la langue française. En effet, les pronoms permettent de désigner une ou des personnes et d’accorder correctement les verbes et les adjectifs selon leur identité de genre. 

Cet article propose quelques pratiques inclusives et ressources complémentaires qui favorisent le respect de la diversité des pronoms.

Il est important de considérer la diversité des genres au-delà du modèle binaire féminin-masculin et que l’expression de genre, dont l’apparence ou le prénom, ne permet pas de déterminer l’identité de genre d’une personne.  

Il est donc respectueux et inclusif de valider les pronoms des gens plutôt que de présumer. À l’inverse, utiliser un pronom qui ne correspond pas à l’identité de la personne peut être blessant, voire discriminatoire.  

De plus, les personnes non-binaires peuvent s’identifier à des pronoms neutres, tels que iel (définit dans Le Robert) ou d’autres néo-pronoms, dont les accords peuvent varier selon la personne.  

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Pratiques inclusives

  • Utiliser des termes épicènes et des noms collectifs pour s’adresser à un groupe (ex : tout le monde, groupe, élèves, collègues, équipe, jeunes, camarades, plutôt que les filles ou les gars).
  • Utiliser des formulations neutres et des pronoms épicènes pour s’adresser à une personne dont on ne connait pas le genre (ex : prénom, vous ou toi, plutôt que monsieur ou madame).
  • Partager ses pronoms et inviter les personnes qui le souhaitent à faire de même.

Idée de pratique en classe  :

Selon l’âge des élèves, le personnel scolaire pourrait leur proposer de compléter un bref questionnaire validant le prénom et les pronoms utilisés, s’ils peuvent être utilisés devant les camarades, la famille et les autres membres du personnel et si l’élève souhaite avoir une conversation privée à propos de ses pronoms.  

Le fait d’indiquer ses propres pronoms peut démontrer une ouverture à connaitre les pronoms des autres et rappeler que l’identité de genre et les pronoms ne peuvent être présumés.

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Pratiques inclusives
 

  • Partager ses pronoms lors des présentations en groupe (ex : à l’oral, sur son étiquette) et inviter les personnes qui le souhaitent à faire de même.
  • Inscrire ses pronoms dans sa signature électronique et ajouter un hyperlien vers une ressource explicative comme cet article. Au besoin, spécifier les accords à utiliser (ex : féminin, masculin, neutre, en alternance). 
  • Initier des conversations avec son entourage à propos de l’importance du respect des pronoms et agir en tant que modèle. 

Se référer à une personne en utilisant les pronoms auxquels elle s’identifie est une marque de respect et de validation. À l’inverse, utiliser d’autres pronoms peut être blessant, dévalorisant et même discriminatoire. 

Le gouvernement du Canada définit le verbe mégenrer par le fait d’attribuer à une personne, intentionnellement ou non, un genre (par des pronoms, des accords, des salutations) qui ne correspond pas à son identité de genre.  

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Pratiques respectueuses 

  • S’efforcer d’utiliser les pronoms de la personne (ex : s’exercer, parler consciemment).
  • Prendre conscience de ses erreurs et agir de manière responsable en se corrigeant (se rappeler que ce n’est pas à l’autre personne de nous éduquer ni de nous rassurer).
  • Faire preuve d’ouverture lorsqu’une autre personne nous corrige et reconnaitre son erreur.
  • Agir en tant que témoin lorsqu’une personne est mégenrée (ex : répondre en utilisant le bon pronom ou faire un bref rappel en privé). 
  • Intervenir lors de situations où les mauvais pronoms sont utilisés intentionnellement.  

Il est très important de respecter la vie privée, les limites et le rythme des autres personnes.  

Pour différentes raisons, il se peut qu’une personne préfère ne pas partager ses pronoms publiquement. Il est également possible qu’une personne utilise un certain pronom dans un environnement spécifique. Par exemple, l’élève qui utilise dorénavant le pronom iel à l’école, mais pas encore à la maison. 

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Pratiques respectueuses
 

  • Lorsqu’une personne partage ses pronoms en privé, vérifier s’ils peuvent être utilisés devant d’autres personnes (ex : camarades, famille, membres du personnel).   
  • Si une personne révèle des informations personnelles, maintenir la confidentialité ou valider à qui ces informations peuvent être partagées ou non. 
  • Éviter de poser des questions invasives et se questionner sur la pertinence (ex : Serais-je à l’aise si on me posait cette question? Est-ce que la réponse est nécessaire à mon travail?).   

Guides et aide-mémoire

  • Pronoun Guide (GLSEN) : Guide pour le personnel scolaire qui répond à des questions fréquentes afin de justifier l’importance du respect des pronoms. 
  • Pronouns Matter (Pronouns.org) : Réponses à des questions concernant l’importance des pronoms, le partage de ses pronoms, le respect des pronoms des autres et le langage inclusif.  

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Capsules vidéo

  • Why Gender Pronouns Matter (Seventeen) : Des étudiant.e.s expliquent l’importance des pronoms à partir de leurs expériences.  

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